Verbatim

Nous rapportons ici quelques phrases saisies "à la volée" au cours des temps de parole qui ont lieu au début et à la fin de chaque Atelier Corps- Voix - Parole. Ces prises de parole individuelle sont aménagées de sorte que chacun des participants puisse exprimer ses ressentis et les partager avec le groupe. Elles sont très importantes pour l'incorporation et ensuite la mise en œuvre des acquis dans la vie pratique.

Dès les premiers exercices de posture corporelle :

« Je prends conscience du fonctionnement de mon corps par le souffle, je compare mon corps à un soufflet»,
« Je réalise comment le souffle me permet d’émettre des sons, et comment cela peut se faire dans une structure ».

À propos de la pratique vocale :

« Je suis étonnée de voir comment le corps, les émotions, la voix sont liés»
« J’ai eu l’impression de sortir un son interdit »,

« Le registre des notes aiguës que j’ai abordées, pour moi c’est la femme, chose que je voulais ignorer, c’est très important pour moi»,
« Je prends conscience de mon corps, ça m’apaise » ,
« J’ai eu l’impression que mon corps s’ouvrait ».

Paroles de fin d’atelier :

« Je me suis sentie très coincée au niveau de la tête et des maxillaires »,
« Je me sens épuisée, lavée de l’intérieur, je me demande comment un travail par la voix peut être aussi difficile pour le corps » (or cette participante est sportive),
« Je sens que mon corps n’est pas indépendant de ma tête »,
« Je sens que je ne prends pas la force au bon endroit »,
« Je réalise que ma force je la contiens, je me rigidifie là dessus »,
« Je réalise que tout fonctionne ensemble, du ventre jusqu’aux cordes vocales, il faut qu’elles se contractent et qu’elles se détendent »,
« Je me sens bien planté dans le sol. Ce n’est pas très habituel pour moi. C’est assez agréable, ça donne une force »,
« J’ai l’impression de revenir dans l’activité »,
« Je suis en train de réfléchir sur la distance qu’il y a entre ce que les autres veulent entendre et ce que j’ai envie de dire».

D’un atelier à l’autre :

« Ces ateliers me permettent d’exprimer mes émotions, mes sentiments avec des paroles, je me sens moins anxieuse ». Quelques séances plus tard : « J’ai pris des distances par rapport à ma famille, je gère mieux mes relations affectives, je suis étonnée de la force que j’ai ».
« Je découvre la communication avec les autres par la parole ». Il s’agit d’une journaliste.
« Je me sens plus stable sur mes pieds, je découvre la relation entre la voix et les mots ». Lui viendra le désir de lire des contes pour des enfants dans une bibliothèque.
« Je découvre comment le corps, les émotions, la voix sont liés ». D’origine étrangère, elle envisagera d’entreprendre des travaux de traduction pour ses compatriotes, et débutera pour elle-même une psychothérapie.
« Ce travail me permet de retrouver ma mémoire ». Écrivaine, elle commencera un nouveau travail d’écriture sur son frère, non plus « en le faisant parler » comme elle l’avait fait jusqu’alors mais, affirmant ainsi sa propre position subjective, « en écrivant sur » lui.